ART SUD – Numéro 57
2eme Trimestre 2007 (Chronique non publiée)
Danielle de March-Ronco nous raconte son père et, à travers lui, nous parle des luttes qu’il a menées, de cet amour de la liberté et de la justice qu’il lui a communiquée et qui a conditionné toute sa vie de militante. Elle emprunte le chemin du souvenir, celui de ce pays dont Jacques Brel disaient que nous venions tous… l’enfance. Cette histoire familiale qui prend ses racines en Italie, alors livrée au fascisme, porte dès sa genèse la marque du courage et de la résistance, même si c’est en France, occupé par les nazis, que les parents de l’auteur vont faire preuve d’un courages extraordinaire, sacrifiant leurs vingt ans afin que les générations futures puissent vivre les leurs pleinement. Si Danielle de March-Ronco nous parle de sa famille, elle n’oublie jamais, à travers elle, de rendre hommage à tous ces héros de l’ombre qui ont lutté parfois jusqu’au sacrifice de leur vie. Au-delà de cette histoire touchante, ce livre délivre un message romantique et nostalgique comme un voyage inespéré au cœur des petits détails qui viennent se greffer aux grandes étapes d’une vie pour en libérer toutes les saveurs, qu’elles soient douces ou amères… Un chat amoureux d’un vélo, un poupon géant, le manège amusant d’un rouge-george qui picore, une armoire rouge vif, les petits repas qui se transforment en fête par la magie sans cesse renouvelée de l’amour paternel, le goût inégalable des pêches de vigne… Autant d’images poétiques, simples et merveilleuse, au grand inventaire d’une vie que l’auteur nous révèle avec pudeur et talent. Danielle de March-Ronco a assumé longtemps de nombreuses responsabilités au sein du parti communiste, ce livre est à son image, généreux, porteur d’un message profondément humaniste, car elle sait bien que le seul chemin possible pour nous tous est celui du partage et de l’amour. Merci Madame.
Jean-Claude Di Ruocco
130 pages – Transbordeurs – 15 euros