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Margaux Simone – Petite sirène…

  • par

NANA – Margot Simone
APARTÉ N° 1
Février 2011

Une Artiste Martégale à découvrir sans modération…

C’est une voix douce et chaude, celle d’une femme, d’une artiste qui naît dans les draps soyeux d’une musique à son image, riche d’une poésie soudain retrouvée qui s’habille de nuances réconfortantes, d’arpèges volubiles où résonnent le chant du sud, le souffle chaud et convivial des fêtes improvisées.
C’est une voix encore nimbée d’adolescence, de chimères, d’espoirs féeriques, ceux-la même que la plupart de ses frères humains ont laissé s’effilocher au grand laminoir du quotidien.
C’est une voix qui jamais ne hurle vainement pour attirer l’attention, parce que les mots suffisent et qu’il n’est pas besoin ici d’artifices pour libérer le rire du gamin heureux, la rage de la femme qui se révolte devant l’enfance sacrifiée, ou face au dur apprentissage de l’amour qui s’étiole.
C’est une voix qui n’oublie pas l‘optimisme revigorant d’une existence qui s’élance vers l’accomplissement d’un rêve fou, un souffle frais qui rafraîchit les couleurs monochromes du béton où nous avons bâti nos existences, comme un combat perdu d’avance.
C’est une voix qui fronde et s’amuse parfois, mais qui n’ignore pas que, malgré les épreuves déjà traversées, les plus grandes blessures sont à venir, celles qui font grandir et qui nous portent souvent plus loin vers des luttes et des causes à défendre. Et pourtant… il n’est pas question de grands discours engagés, de dénonciations fracassantes nous invitant à prendre les armes… non, c’est plus beau, plus subtil, plus émouvant… c’est simplement la voix de l’amitié, de l’insouciance, la voix qui voyage libre avec dans ses bagages, sous un capharnaüm de beaux souvenirs, l’image des oubliés, ceux dans la marge d’une histoire qu’on a bâtie avec leur sueur ou leur sang, victimes du « tris sélectif » d’une société trop occupée à se gaver d’inutiles richesses.
C’est une voix qui attire nos solitudes loin des flots tumultueux d’une existence qui s’emballe, c’est la voix d’une petite sirène qui a décidée qu’il y en avait marre de séduire les naufragés pour mieux les gruger, alors plus simplement elle les entraîne à sa suite hilare et grave, sur les traces d’une humanité retrouvée, loin du danger… elle ressuscite pour nous l‘émouvant et si nécessaire sentiment d’inachevé qui gouverne toute chose…
C’est une voix qui partage ses expériences avec cette génération qui naît et devra réparer les errances des anciens, c’est une voix qui console les rebelles apprivoisés, à présent défaits.

C’est une voix qui nous dit : « Et si on faisait la paix… juste une fois ».

Jean-Claude Di Ruocco

Margaux Simone – Nana – My Major Compagny

 

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