INÉDIT
Sur l’écume mouvante des jours qui passent,
enlacée à la brume d’un horizon incertain,
la mer déroule ses vagues en caresses fugaces
et saupoudre les dunes d’une poussière d’embruns.
Seul, je reste là, mes pas effleurent le sel.
Sur le rivage étroit qui s’étire au soleil,
j’imagine et dessine le visage de celle
qui m’oublie quand l’amour s’ensommeille.
Je porte des maux, de blanches morsures,
et semblable à ces coquillages éparpillés,
ma carapace inexorablement se fissure
lorsque transparait ce à quoi j’ai renoncé.
Sur l’écume mouvante des jours qui passent,
je me débats, je lutte pour ne pas sombrer.
Mes phrases sont des chimères que j’enlace
comme un naufragé étreint une bouée.
Finalement, sous le joug qui me maintient,
d’une vie sans espoir ni lendemain,
je vais devois jouer la comédie sereine.
Mais… Que vais-je faire d’autant de peine ?
Jean-Claude Di Ruocco