Extrait de VOYAGEURS IMMOBILES
Je veux un coeur qui oubli
sous la chaleur d’une caresse
et que d’hier à aujourd’hui
mes nostalgies cessent.
Je veux un chemin solitaire,
des arbres qui murmurent,
racines qui poussent les pierres,
ronces et chiendent sur les murs.
Je veux que personne, ici-bas,
ne mette un nom sur mon visage,
que l’empreinte de mes pas
n’évoque plus aucun voyage.
Je veux que mes écrits s’effacent,
libérés du poids de mes erreurs,
piètres répliques jetées à la face
d’un monde jamais meilleur.
Je veux mourir un beau dimanche
sous un soleil qui s’entête
à caresser des tombes blanches
devant lesquelles le temps s’arrête.
Jean-Claude Di Ruocco
Couverture Eliane Di Ruocco (collection privée)
Couverture Eliane Di Ruocco (collection privée)