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DE L’USAGE DE SALUER CEUX QUI ETERNUENT – T. de Jolimon

ART SUD – Numéro 60
1er Trimestre 2008

“Les Editions de La Première Heure” est une toute nouvelle maison venue grossir les rangs des Editeurs Marseillais. Alban Briac, son fondateur, s’est positionné sur le créneau des textes tombés dans le domaine public. Derrière cet énoncé qui semble, d’un premier abord, d’une simplicité évidente, se cache en fait un véritable travail de « chercheur » de la part de l’éditeur, car outre Charles Baudelaire, Théophile Gautier ou Pierre Kropotkine, il présente aussi Anaïs Bazin, Gustave d’Outrepont, Ernest Desprez (il fallait les trouver) et François-Gabriel-Théodore Basset de Jolimont (1787-1854). Ce dernier s’adresse, aux travers de ces pages, aux quelques personnes qui aiment tout savoir sur tout, même sur les choses les plus ordinaires de l’existence, pour ne pas dire frivoles. Dans cet ouvrage c’est, comme l’indique son titre, de l’usage de saluer ceux qui éternuent et de leur adresser des souhaits, dont il s’agit. L’auteur apporte la réponse à quelques questions essentielles : A quelle époque remonte cet usage ? Quel rapport y a t’il entre cet acte et les souhaits qu’il inspire ? A quelle cause doit-on l’attribuer ?….
Ce cher Théodore s’est attelé à la tâche avec méthode et un humour qui, s’il reste diffus, n’en demeure pas moins bien présent. Aspect religieux, historiques, scientifiques, anecdotiques… Citations et références prestigieuses (Plutarque, Aristote, Aristophane, Pline, Sénèque… Molière, etc) sont autant d’éléments qui permettront au lecteur de découvrir, ébahi, que du jardin d’Eden au XIX° siècle, multiples sont les explications, parfois ancrées dans des croyances ou des coutumes tombées dans l’oubli, du moins jusqu’à ce que soit ressuscité, lui aussi, ce très intéressant et instructif texte.
Publier en 1844 ce petit livre a toutes les chances de prouver qu’à défaut d’être essentiel, le superflu n’en demeure pas moins un moyen d’évasion efficace pour qui l’insolite n’est pas anodin ni l’accessoire inutile.

Jean-Claude Di Ruocco

60 pages – Editions de la Première Heure – 6,80 euros

 

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