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Presque une joie*

Extrait de VOYAGEURS IMMOBILES

Je suis assis sur le vieux banc en bois.
Le vent léger distille un doux parfum 
que dépose sur le sable, devant moi,
le baiser écumeux des embruns.

Les arbres, inclinés par d’anciennes tempêtes,
ne savent pas que l’on a changé de saison.
Le soleil, bien haut, n’en fait qu’à sa tête
et malgré l’automne, me chauffe le front.

Au dessus de la plage, le silence est parsemée 
du reflux incessant des vagues qui meurent.
Sur la rive salée, à présent désertée,
traînent encore des bribes de bonheur.

Bien qu’une douce émotion mouille mes yeux,
aujourd’hui la solitude est presque une joie.
Rien, que cet instant, ne m’est plus précieux,
où j’écoute ton rire en échos d’autrefois. 

Jean-Claude Di Ruocco 

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