Extrait de Itinéraires – Le Pinceau et la plume – © 2016
écrit d’Après les oeuvres du Peintre Roland BOUSQUET
Depuis plusieurs jours, je n’arrive pas à marcher,
suivre le chemin qui mène à ma colline.
J’ai devant les yeux des enfants sacrifiés,
couchés dans leur sang sur la terre de Palestine.
Bien dérisoire me semble tout le reste,
face au grand charnier qu’est ce pays devenu,
les promesses d’hier sont des mensonges indigestes,
comme ces médias serviles qui ne dénoncent plus…
De ma fenêtre entrouverte, je regarde le jardin,
les roses mêlent leur parfum à celui des glycines.
Je pense à ces mères effondrées de chagrin
qui pleurent et se griffent le visage sur des ruines.
La seule musique que j’écoute est celle du vent,
il amène jusqu’à moi des rumeurs assassines,
me parle amèrement de ces milliers d’innocents
et de ceux qui, sans scrupule, les exterminent.
Je lis les journaux, tout me semble irréel,
en Occident, les démocraties feignent de protester,
l’Amérique bienveillante soutient Israël
qui s’acharne sans pitié sur une Nation désarmée.
Malgré les communiqués que l’on nous rabâche,
les solutions imaginaires, les hypocrites suppliques,
les dirigeants de ce monde sont d’horribles lâches,
la paix pour eux n’est qu’un vecteur économique.
Ces gens massacrés comme des bêtes
demeurent à jamais mes frères humains…
Je ne suis pas courageux, tout juste un poète,
mais, je vomis sur les gouvernements assassins…
30 Juillet 2014 – Jean-Claude Di Ruocco